Jeunesse et déviance (3)________par: Souhail-Arfaoui

Les groupes de jeunes, forment un panel de recherche qui passe par la phase de la jeunesse qu’Olivier Galland la qualifie d’une phase de plusieurs difficultés dans la vie de l’homme, cette phase se caractérise par une démission voire une évasion du contrôle des parents (1) .Cette étude s’intéresse à un problème social qui participe à la construction de la société .Cela s’inscrit dans notre intérêt pour la jeunesse tunisienne. Dans ce cadre, on doit présenter le phénomène de la déviance et le comportement déviant ; dans ce contexte A. Cohen parle de la déviance comme une action qui crée une restitution de l’action et s’attache aux valeurs et principe de la société. Les valeurs sont fortement liées à la déviance, là où il y a des valeurs, il y a de la déviance (2).

Howard Becker critique les études sociologiques et considère que les sociologues que les sociologues n’ont pas douté dans la qualification de la déviance, au contraire ils la voient comme un préjugé et de cela les individus donnent leur accord pour ces valeurs communautaires (3).

Au départ la construction des valeurs et règles sociales est considérée en elle-même comme un type de violation, violer ces valeurs et ces règles qualifie ces auteurs de déviants, et par suite hors des valeurs et des normes communes partagées par les individus de la société. Le déviant est donc la personne qui viole les normes et que les gens ont établies un contrat entre eux qui est accepté par une société donnée, de l’appeler ainsi.

Cette étude vise à analyser les facteurs occultes qui se manifeste dans le comportement déviant .Nous allons d’abord mettre en exergue les caractéristiques et les conditions familiales ainsi que les influences de l’environnement de la région et son influence sur les cultures des groupes, pour parvenir à comprendre la nature et le modèle d’éducation dans la socialisation.

L’individu passe par des systèmes et des institutions sociaux qui garantissent sa socialisation à travers laquelle il intériorise des valeurs et des principes qui influencent son intégration au sein de la société.

La socialisation commence avec la famille qui inculque différents comportements et règles. Cela aide l’individu dans la construction de la personnalité .Dans sa théorie sur l’organisation de la famille, Maurice Cuson parle d’organisation qui peut former les individus à travers leur respect des principes et valeur, mais qui peut aussi aboutir tout à fait le contraire, et peut par conséquent préparer l’entrée dans la déviance (4).

Le milieu familial est considéré comme le premier milieu de socialisation, c’est un espace social miniscule qui prépare l’individu à l’ouverture sur d’autre milieux dans lesquels on établit des interactions avec d’autres acteurs.

L’individu essaye d’échapper à toute forme de contrôle pour construire ses opinions et ses exigences. Le jeune a donc un besoin d’affirmation de soi qui le pousse à s’unir avec le groupe. Ce dernier influence l’individu et le dirige vers un comportement déviant, l’individu apprend et intériorise le comportement à travers son intégration avec le groupe qui véhicule des valeurs et des idées qui se differt des valeurs diffusées lors de la phase de la socialisation. L'individu produit pour son intérêt propre mais doit échanger sa production avec d'autres biens. L’enfant ou le jeune reprend le terme de conscience collective, l' évolution de la société présente un certain nombre d'obstacles avec un risque d'anomie, il existe l'affaiblissement du lien social, des normes partagées par tous.

Bibliographie :

(1)Olivier Galland, sociologie de la jeunesse, Paris, Armand colin,coll « U »2011

(2)Alain Cohen, la déviance, ed duculat, Belgique1975, p 13

(3)Howard Sr Becker, outsider, Etude de la sociologie de la déviance, Paris, metailé, 1985,p 247

(4)Maurice Cuson, le contrôle social du crime,ed PUF,Paris,1983,p 116